Prenez votre envol avec Vacheron Constantin : Métiers d’Art Les Aérostiers
Voici une collection vue au SIHH (Salon Internationale de la Haute Horlogerie) qui ne m’avait pas laissé indifférent.
J’affectionne particulièrement les calibres maison, certainement complications très spécifiques (comme les modèles de montres tourbillon), mais les métiers d’art restent des disciplines qui se marient prodigieusement bien à l’horlogerie.
On sait que la marque fait dans les montres à complications plus « classiques » avec notamment des créations de montres chronographe mais elle sait aussi travailler des pièces bien plus compliquées.
Par définition, les métiers d’art regroupent trois critères :
1/ La mise en œuvre des savoir-faire complexes pour transformer la matière.
2/ La production d’objets uniques ou des petites séries qui présentent un caractère artistique.
3/ La maîtrise du métier dans sa globalité.
La maison Vacheron Constantin a trouvé l’inspiration auprès des aérostiers, ces pilotes d’aérostats, autrement appelés aéronefs (plus légers que l’air), montgolfières ou dirigeables.
Il fallait sans aucun doute une certaine pointe de folie à ces aérostiers pour ouvrir une page si importante de l’aéronautique. Vacheron Constantin souhaitait ainsi leur rendre hommage.
Les graveurs se sont donc employés à reproduire sur des cadrans de montre des dessins historiques de cinq vols accomplis en France entre 1783 et 1785.
Des montgolfières en or et micro-sculpté à la main trouvent ainsi leur place sur un fond translucide d’émail plique-à-jour.
Le plique-à-jour est une technique qui permet de laisser passer la lumière à travers l’émail transparent ou translucide.
Deux métiers d’art auxquels Vacheron Constantin va associer son calibre manufacture 2460 G4/1 parfaitement adapté à l’esthétique du cadran si particulier.
La technique du ramolayage
Je reviens sur les ballons qui occupent une grande partie du cadran. Ils ont été conçus en utilisant la technique de gravure du ramolayage (retirer de la matière pour dessiner le relief) pour mettre en volume les ballons. Pas moins de 3 semaines ont été nécessaires pour réaliser chaque montgolfière.
L’émail plique-à-jour
Le fond translucide est, quant à lui, le résultat de la technique de l’émail plique-à-jour. Cela ressemble à un petit vitrail.
Plusieurs couleurs ont été choisies : l’azur, le bleu foncé, le turquoise, le marron et le grenat. Ces teintes se retrouveront sur les bracelets assortis.
Le calibre maison 2460 G4/1
Il est évident que le meilleur moyen de saboter cette collection aurait été d’utiliser un calibre quelconque et inadapté aux propriétés du cadran.
Le calibre permet d’indiquer l’heure via des disques logés dans des guichets, évitant ainsi d’utiliser des aiguilles, sans faire l’économie d’afficher le jour et la date. Au total, quatre disques : deux traînants et deux sautants.
Le fond de la boîte laisse apparaître un rotor en or.
Chaque modèle relate l’histoire d’un vol.
Versailles 1783 évoque un vol dans un ballon conçu par Étienne de Montgolfier avec à son bord des animaux. Ce vol a validé qu’il était possible de respirer en altitude.
Paris 1783 – Le ballon d’or rose et gris reproduit le premier vol avec à son bord des hommes.
Paris 1784 – L’aérostier Blanchard dote le ballon d’un outil permettant de diriger sa trajectoire. Un nouveau pas est franchi.
Bordeaux 1784 – Trois voyageurs partis de Bordeaux sont représentés.
Bagnols 1785 – Un public de 10 000 personnes saluent ce vol mémorable.
Cette superbe collection a été produite en 25 exemplaires numérotés.